Fanfictions/Concours

Fanfiction sur Wattpad <3

Mon meilleur ami, qui a vraiment adoré les personnages de Léo et Liam, m'a fait l'honneur de commencer une fanfiction... pour son propre plaisir ! :D

Vous la retrouverez en cliquant

Juste ICI :D

Première participation au concours de l'été !

Auteur : KattEvans sur Wattpad

Mon avis : une nouvelle très drôle, très prenante et agréable à lire ! Je vous la conseille vraiment, j'ai eu un bon fou rire grâce à elle ! :')

 

« Je n'ai jamais »

 

– Lili c'est quoi cette odeur ? demanda Marion, penchée sur sa propre recette, tout en épluchant à l'aveugle une pomme.

 

– L'odeur d'une bêtise, je crois... Attends, ce n'était pas de la menthe ce que j'ai pris ?

 

La remarque fit craindre le pire à sa camarade qui releva la tête et plissa le nez pour échapper à l'odeur prenante. Elle se tourna vers une Lili toujours aussi en beauté mais aux cheveux soulevés par les vapeurs de la cuisine. Le regard de l'apprentie cuisinière passa de son amie à la mixture qui gargouillait de manière sinistre dans une immense casserole.

 

– Non, c'est du basilic, annonça-t-elle comme une sentence irréversible. Et ne me dis pas que... Oh mon dieu c'est pire, c'est un mélange d'épice que tu as confondu avec la cannelle ! Et c'est quoi ça ? De la gélatine ? Et le.. est-ce que c'est de la sauce soja, ça ?

 

Le résultat était là. Lili avait voulu découvrir son club avec elle et l'avait avertie qu'elle était une véritable calamité en cuisine. Marion ne croyait pas aux causes désespérées et avait lourdement insisté sur le fait qu'en suivant une recette il n'y avait aucune raison de se planter. L'odeur abominable qui s'élevait de la mixture frémissante eut tôt fait de lui prouver le contraire et de faire sortir les quelques élèves qui restaient au club avant sa fermeture dans moins de cinq minutes.

 

Lili observait, blasée, l'étendue de ses talents culinaires, les mains sur les hanches.

 

– Franchement, ça n'a même pas l'air comestible. C'était censé être un jus, mais il y a plus à manger qu'à boire là-dedans.

 

– Oh tu sais, en filtrant bien...

 

– Non, non, Marion, admets !

 

Lili n'était même pas déçue, comme si c'était là une fatalité quelconque du destin qu'elles se retrouvent toutes les deux face à son œuvre peu ragoûtante. Elle souriait à son désastre.

 

– Je n'aime pas le gaspillage, murmura Marion avec un air désolé, tout en tapotant avec compassion l'épaule de Lili.

 

Un petit silence s'installa avant que Lili ne se tende comme un bâton. Un petit rire inquiétant lui échappa. Puis un deuxième. La main de Marion se retira de son épaule.

 

– Attends, j'ai une idée, lança-t-elle. Y a des bouteilles vide dans cette cuisine ?

 

Marion s'éloigna vers la réserve, suspicieuse mais curieuse de savoir ce que la jeune fille avait derrière la tête. Elle revint avec une demi douzaine de bouteilles, un nombre suffisant pour évacuer de la casserole la pâte ignoble.

 

– Tu disais qu'on pouvait filtrer ?

 

– On va peut-être devoir mixer avant, puis passer dans un filtre, oui, confirma Marion avec un sourire.

 

Aussitôt l'idée lancée, les filles s'appliquèrent à mettre en bouteille la mixture mixée puis filtrée avec application. La cuisine, pourtant quasi déserte, n'avait jamais été aussi animée d'éclats de rire et de tâches verdâtres et visqueuses en tout genre partout sur le plan de travail. Lili se chargea de nettoyer les dégâts et de lancer un lavage de la vaisselle avant de rejoindre Marion qui peinait avec les six bouteilles généreusement remplies en plus d'une gourde pour laquelle Lili avait insisté très fort. Celle-ci attrapa plusieurs gobelets en plastique au passage puis fila avec elle vers les dortoirs.

 

– Va rejoindre les filles, je vais chercher les garçons, lui indiqua-t-elle en courant vers les chambres de leurs amis.

 

Marion entra, chargée comme une mule, dans la chambre où Violette chantonnait distraitement, étalée sur son lit, tandis que Pauline étudiait, concentrée. Apparemment, les bouteilles ne suffisaient pas à masquer l'odeur du liquide puisqu'elles relevèrent la tête de concert.

 

– C'est quoi ça ? s'indigna Violette. C'est super inconfortable cette odeur, je me sens pas bien.

 

– C'est... Oui, c'est particulier. Marion, qu'est-ce qu'il y a dans ces bouteilles ? renchérit Pauline d'une voix plus avenante.

 

– Le fruit du travail acharné de Lili en cuisine.

 

– Tu pouvais pas m'annoncer un truc plus inquiétant que ça, ronchonna Violette. Tant qu'on ne m'oblige pas à goûter...

 

– Je ne sais pas trop ce qu'elle veut en faire, je n'ai pas posé la question.

 

Lili mettait du temps à arriver et Marion se délesta des bouteilles. Ce n'est que plusieurs minutes plus tard que la porte de la chambre s'ouvrit sur Luke, Léo, Thomas et Théo.

 

– Mais qu'est-ce qui s'est passé ici ? Vous avez une souris qui est morte dans le coin ou... ? amorça Luke.

 

– Ouvrez la fenêtre, les adjoignit d'une voix ferme Léo qui semblait prendre sur lui pour ne pas faire demi-tour.

 

– Tony n'a pas pu venir, il est en punition, expliqua Lili à la tête du petit groupe.

 

– Venir pour quoi exactement ? demanda Thomas. Tu sais bien que je te suivrai jusqu'au bout du monde, mais une bonne raison ce n'est pas trop demander !

 

Lili se contenta d'un sourire innocent et s'assit au sol. Sous son silence, les autres l'imitèrent, en cercle.

 

– Marion n'aime pas le gâchis, lâcha-t-elle comme une évidence.

 

– Normal, elle aime cuisiner. Aucun cuisinier n'aime gâcher je suppose, la soutint Théo d'une voix douce.

 

– Attends, mais qu'est-ce que ça a avoir là-dedans ? renchérit Marion après un regard avorté sur Théo.

 

– Pour faire plaisir à Marion, j'ai décidé de ne pas gâcher ce que j'ai réalisé en cuisine avec des aliments tout à fait viables. Pour faire plaisir à Marion, vous allez m'aider à rendre ça possible.

 

Les garçons pâlirent en avisant les bouteilles qui dégageaient toujours cette odeur étrange.

 

– Y a pas moyen que j'avale ça, s'emballa directement Thomas en devinant le premier ce qui se cachait derrière l'expression beaucoup trop amusée de Lili.

 

Ce fut comme une réaction en chaîne et tout le monde parla en même temps, trouvant des excuses pour ne surtout pas goûter à cette chose.

 

– Je ne pensais pas à une simple dégustation, mais plutôt à un jeu.

 

Tout le monde se calma.

 

– Un jeu ? demanda Pauline, le regard fixé sur les bouteilles, comme si l'une d'elle pouvait exploser d'un moment à l'autre.

 

– Vous connaissez le « je n'ai jamais » ?

 

Des regards d'incompréhension se posèrent sur elle, à part Thomas qui lâcha un « Oh seigneur, venez-nous en aide » avant de se laisser tomber en arrière pour s'allonger et s'épargner les explications de Lili.

 

– C'est très simple. Chacun notre tour, nous devons lancer une affirmation commençant par « je n'ai jamais ». Ceux qui n'ont en effet jamais fait l'affirmation en question ne boivent pas le contenu de leur verre, commença-t-elle en étalant les verres devant elle.

 

Elle déboucha une bouteille et des râles d'agonie se firent entendre dans toute la chambre. Pire encore lorsqu'elle commença à verser le mélange dans chaque gobelet.

 

– Ceux qui, au contraire, l'ont déjà fait, boivent. C'est aussi simple que ça. Bien sûr, aucun mensonge n'est autorisé. Pauline le saura si vous mentez et, si Pauline ment, c'est Léo qui le saura !menaça-t-elle faussement.

 

Pauline leva les yeux au ciel.

 

– Allez, prenez un verre !

 

Désireux de ne pas la contrarier et assez tentés d'essayer de faire avouer des choses aux autres, ils se saisirent tous d'un verre. Violette grommelait tandis que Luke humait avec curiosité le mélange. L'examen ne fut pas probant puisqu'il fut pris d'une quinte de toux. Violette lui tapota dans le dos pour l'aider à faire passer la crise.

 

– Très bien, qui commence ? claironna Lili.

 

– Toi, firent-ils tous en cœur.

 

– Très bien. Alors... Je n'ai jamais... remplacé la laque de Lili par une bombe colorée.

 

Plusieurs visages pâlirent.

 

– C'est de l'anti-jeu ! protesta Thomas.

 

– Des règlements de compte de bas étage, soutint Léo.

 

– Buvez ! intervint Marion avec un grand sourire.

 

Trois des garçons burent, à l'exception de Luke, et tous les regards se tournèrent vers Violette lorsqu'elle avala cul sec son propre verre.

 

– Aha ! Je savais qu'il y avait une complice ! fit Lili en la pointant du doigt.

 

– Ah la vache, c'est dégueu ! Beugla Violette en plaçant une main devant sa bouche, le teint pâle comme jamais.

 

Luke tapota doucement son épaule en signe de soutien. Léo semblait au bord du malaise, Thomas regardait Lili avec un mélange de haine et d'admiration et Théo prenait sur lui pour ne pas montrer à quel point il le vivait mal.

 

– 'e 'ou' ur' 'e eu' a' awa'é a ! intervint Thomas, ce qui signifiait à peu de choses près « je vous jure, je peux pas avaler ça ».

 

Ni une ni deux, Lili se jeta sur lui avec un puissant cri de guerre et plaqua sa main sur sa bouche tout en pinçant son nez. Au bout de quelques secondes où il ne parvint pas à se débarrasser de la jeune fille, Thomas capitula et avala. Lili le libéra enfin, immensément satisfaite.

 

– Ah mon dieu, j'ai l'impression que c'est comme accroché aux parois de mon œsophage !

 

– Violette, à ton tour, lança Pauline alors que Lili se remettait en place et resservait des doses généreuses à ceux qui avaient bu.

 

– Ok ok... Alors... Je n'ai jamais... été le premier à caler pendant une raclette.

 

– Mais c'est nul ! marmonna Lili.

 

– Oui bah j'ai trouvé que ça ! Et...

 

A son grand étonnement, tout le monde fut obligé de boire son verre. Son visage prit un air victorieux.

 

– C'est du poison, argua Luke en reposant son verre que Lili s'empressa de resservir pour se désintéresser de l'arrière-goût terrible.

 

Pauline agitait sa main devant sa bouche, comme pour aérer. C'était horrible. Amer, piquant, sucré, salé. Tout mélangé d'un seul coup.

 

– On est d'accord qu'il y a une sorte d'effet kiss cool, articula Thomas. Comme si on découvrait de nouvelles saveurs qu'une fois le machin avalé... ?

 

– La ferme, lui dit Lili en souriant. Ah non c'est à toi, Thomas.

 

– Je n'ai jamais... voulu embrasser quelqu'un dans cette pièce.

 

– QUOI ? s'insurgea Violette.

 

– Eh, vous êtes pas obligés de dire qui !

 

– Joker, protesta Lili.

 

– Pourquoi, t'as un truc à cacher ? la provoqua Thomas.

 

– Ah mais quel petit...

 

Elle voulut s'élancer vers lui mais Violette l'attrapa par le col pour la rasseoir.

 

– Je vais le tuer !

 

– C'était ton idée de jeu, lui fit justement remarquer Marion.

 

Oui, mais ce n'était pas censé se retourner contre elle.

 

– Alors, vous buvez ou pas ?

 

Pauline et Léo furent les premiers à boire, sans rougir. C'était un fait notable qu'ils étaient sortis ensembles quelques temps. Marion, très calme, sans regarder personne, vida son verre, suivie de près par Théo. Thomas sourcilla en direction de Lili et sirota tranquillement son verre.

 

– Étrangle-toi avec, maugréa-t-elle avant de vider le sien.

 

Violette était la plus gênée. Luke avait déjà vidé le sien et lui avait jeté un coup d’œil en biais qui ne l'avait pas trompée. Tout le monde fit semblant de ne pas la voir boire son verre en vitesse, mais quelques sourires entendus furent échangés. Tony n'était pas là. Et c'était un fait que leur couple n'allait plus aussi bien qu'avant et que l'arrivée de Luke l'avait ébranlé encore plus.

 

– Je n'ai jamais quitté les dortoirs après le couvre-feu pour rejoindre quelqu'un le soir, minauda Luke comme une revanche. Santé à  vous.

 

Tout le monde but, sauf Luke. Les regards se fichèrent sur Marion.

 

– Quoi ? demanda-t-elle, gênée.

 

– Tu ne nous dis pas tout, vilaine cachottière, susurra Lili.

 

– Laisse-la, elle ne voulait peut-être pas en parler ! lui asséna Violette.

 

Le jeu continua ainsi jusqu'à ce que toutes les bouteilles soient vides. Thomas fut interdit de questions, jugées trop intrusives dans la vie privée de chacun. Lili avait plusieurs fois été à deux doigts de l'égorger et tout le monde avait voulu éviter le meurtre de sang-froid. Du reste, les regards qu'avaient échangé Théo et Marion n'avaient trompé personne.

 

– Attendez, on va pas tarder à entendre le clou du spectacle, annonça Lili en se relevant.

 

Elle ouvrit la porte qui donnait sur le couloir des dortoirs. De là où ils se trouvaient, ils pouvaient tous entendre les membres du groupe d’Églantine revenir de leur club respectif en gloussant comme des pintades. Pauline avait le visage fermé en entendant leur voix et Violette était complètement blasée.

 

Puis soudain, un hurlement. Un hurlement long, suivi par un hoquet assez violent. Lili gloussait sans pouvoir se retenir et Marion consentit à sortir pour voir ce qu'il se passait dans le couloir.

 

Églantine était penchée en avant, au bord de la nausée. Par terre, d'une gourde s'échappait un liquide visqueux.

 

Dans la chambre, Lili expliquait entre deux éclats de rire qu'elle avait interverti la gourde d’Églantine avec une autre semblable mais remplie de son jus raté -amélioré spécialement pour leur ennemie-, celle dans laquelle elle buvait toujours sur le chemin du retour en rentrant de son club.

 

Un rire général s'éleva dans la chambre et Marion s'empressa de refermer la porte afin qu’Églantine ne vienne pas les accuser directement. Celle-ci se mit à jurer dans le couloir, râlant comme un putois contre « le crétin » qui lui avait fait ça.

 

Elle observa la manière dont Violette était proche de Luke tout en s'imposant des barrières. Les regards qu'échangeaient Pauline et Léo. La manière dont Thomas cherchait Lili, la manière, surtout, dont il la trouvait. Là, en contemplant tout le monde rire aux éclats, Marion se sentait bien. Théo leva le regard vers elle et lui sourit : oui, elle avait vraiment trouvé sa place.

 

Fin.

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